mardi 22 janvier 2008

Le curé d'Uruffe...

Depuis la formation du gouvernement intérimaire, l’actualité politique belge est retombée pourtant les problèmes sont toujours bien là et du pouvoir d’achat, on n’en parle plus guère et pourtant…
L’actualité est faite aujourd’hui de la défaite de Justine et aussi de la condamnation du curé Borremans, condamné pour le viol de son filleul etc….en lisant les réactions des intervenants sur un forum, je trouve les propos bien trop légers par rapport aux actes de cet homme qui plus est, est un ecclésiastique qui a déjà fait parler de lui il y a quelques années. Notre société est trop permissive, voire laxiste envers les pervers de cet acabit. Certains d’entre vous se souviennent peut-être du curé d’Uruffe, voici un résumé de l’histoire de ce monstre. Je ne fais pas de comparaison avec Borremans, seulement je veux rappeler que l’Eglise Catholique a toujours fait preuve de lâcheté et d’hypocrisie en voulant occulter les « déviances de ses administrés ».Il est une heure du matin en ce mardi 4 décembre 1956 quand la jeune Régine, alors enceinte, est retrouvée morte, tuée d’une balle dans la nuque. A ses côtés git le cadavre de son enfant poignardé. Le mardi 5 décembre, la nouvelle plonge cette fois le village la stupeur : Guy Desnoyers, 37 ans, curé du village, vient d’être placé en garde à vue.
Après avoir tenté de jouer du secret de la confession, l'abbé avoue Ses aveux sont insoutenables : après avoir tué la jeune femme qui portait son enfant, il ouvre le ventre de sa victime et en sort l’enfant…. Avant de lui planter la lame de son canif dans le coeur, il prend soin de pratiquer le baptême. Puis, sauvagement, il taillade son visage pour effacer la moindre trace de ressemblance qui aurait pu le confondre.Immédiatement après ses aveux il ajoute : "Ce que je demande avant tout, c'est de ne plus redevenir curé d'Uruffe." et "Tout s’est passé comme si ce n’était pas moi, comme si je ne savais pas qui a fait ce mal".
Le crime avait été précédé d'u premier scandale. une contremaîtresse dans une verrerie de la région colporta au début de 1955 la nouvelle que Michèle L, une de ses subalternes, n'était point absente du village à cause d'une anémie, mais à cause d'une maternité dont l'auteur était l'abbé Desnoyers lui-même. Gilbert Desnoyers apprit la chose et la menaça de poursuites judiciaires. Elle vint s'excuser auprès de sa "victime". On allait établir ultérieurement que la contremaîtresse disait vrai et que Desnoyers avait ordonné à sa jeune maîtresse, alors âgée de 16 ans, d'abandonner l'enfant. Il tient le village par sa fonction de prêtre, le villageferme les yeux "Même si tout le monde savait, mon père m'aurait fichu une raclée si j'avais accusé monsieur le curé", commentera un habitant bien plus tard, qui voyait des amoureuses "aller avec" le prêtre.
C'est ensuite que Desnoyers eut comme maîtresse, Régine Fays, une de ses paroissiennes âgée de 19 ans. Contrairement à Michèle L . . . , Régine, enceinte, ne voulut pas s'exiler pour donner naissance à son enfant. Elle consentait à garder le secret sur sa maternité, mais ne voulait pas d'un accouchement clandestin. Ses parents acceptaient l'enfant qui allait naître sans poser de questions, eux non plus. Mais Desnoyers redoutait de nouvelles dénonciations auprès de l'Évêché. Il redoutait aussi que l'enfant ne lui ressemble.
Le procès s'ouvre à Nancy en janvier 1958. Un chroniqueur decrit Desnoyers : "Bien plus que le repentir, c'est la peur, l'angoisse que reflète son visage osseux, aux grandes oreilles décollées, aux yeux fuyants qui, derrière les lunettes, semblent ne pas pouvoir regarder en face. Grand maigre, pauvrement vêtu d'un costume noir dont les revers se croisent très haut, comme ceux d'une soutane, sans cravate, le col de sa chemise blanche bâillant, Desnoyers serre convulsivement dans sa main droite un petit crucifix que sa paume dissimule presque entièrement." Aux questions qui lui furent posées par le juge président, l'accusé répond par monosyllabes. De sa vie privée, le président dira à la fin du procès: "Ce fut une vie marquée de la plus vulgaire lubricité." On apprit, notamment, au cours du procès, les multiples mensonges de ce prêtre déchu et le fait qu'il acceptait même de l'argent de ses maîtresses "pour ses oeuvres". Le premier témoin entendu fut Mme Fays. Elle employait encore les mots "M. l'abbé" en parlant de l'accusé qui, dit-elle, s'acharne à lui faire croire que le père de la fillette de Régine était un soldat de Rehon.Durant ce témoignage, Desnoyers éleva subitement la voix pour dire: "Depuis quatorze mois, je n'ai pas passé un seul jour sans prier pour Régine." Et Mme Fays avec véhémence lui lança: "Et moi? Combien j'en passe et combien j'en ai encore à passer!" Le procureur dans son réquisitoire réclama la peine de mort : "Je ne sais si ce Dieu que vous avez ignominieusement servi aura pitié de vous à l'heure, peutêtre proche, de votre mort. Moi, je ne connais que la justice des hommes et je sais qu'elle ne peut vous pardonner." Ce à quoi l'avocat de Desnoyers répondit : "Je vous demanderai de ne pas le faire mourir. Ce droit n'appartient à personne. La loi permet de punir sans faire mourir." Les jurés en compagnie du président du tribunal et de ses deux adjoints délibérèrent durant une heure et 40 minutes avant de revenir avec un verdict de culpabilité et une peine de bagne à perpétuité pour le prêtre déchu.
Le village a voulu oublier le crime qui l'a propulsé à l'avant-scène des médias au milieu des années 50. Oublier le scandale et l'opprobre. La mairie s'est dotée d'un site Internet qui vante les prairies et la douceur de vivre de sa commune. La tombe a disparu. C'est désormais un curé itinérant qui officie, et plus personne ne vit au presbytère. Guy Desnoyers en 1978, devenu le plus ancien prisonnier de France, il a été libéré après vingt-deux ans de détention. Depuis, on perd sa trace. L'Eglise, conformément à sa tradition médiévale de saint refuge pour les parias, a-t-elle protégé sa sortie ?
Une histoire monstrueuse, mais que certains découvriront avec horreur et qui permettra la réflexion qui s'impose sur la légereté de certaines peines!!!!.

2 commentaires:

andré a dit…

On ne sait par quel bout prendre la question sur ce crime. Ce qui apparaît est la structure mental de Desnoyers qui annihile l'autre et le terrorise. il fait penser à quelqu'un qui a un fonctionnement anal avec la volonté de détruire l'autre. S'il n'avait pas été prêtre il aurait probablement été un criminel du genre serial killer.
Marier une femme dont il a eut une sexualité puis cocufier le mari, militaire de surcroit, après est bien plus grave que son crime. C'est la que se situe le point nodal de sa personnalité malade et criminelle qui est antérieure a son entrée dans l'Eglise.c'est un personnage qui aurait consommé les gens avant de les détruire.

Anonyme a dit…

Merci andré pour votre si juste commantaire :
...le curé d'uruffe , guy desnoyers à trouvé refuge à l'abbaye ste Anne de kergonan près de plouharnel dans le Morbihan -56 - France , dès 1978 où il est mort en début de l'année 2010 à 90 ans !,...l'église aura choyé de bout en bout cet ignoble Diabolique,ce Satan en "soutane"!!.
.. 32 ans de villégiature dans cette magnifique baie de Quiberon -56-, ce double criminel mis au Paradis par l'Eglise après sa sortie de prison ...

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Je suis toujours intéressé de savoir ce que les citoyens pensent de leurs dirigeants, qu'ils s'agissent des ministres ou de la Monarchie et bien entendu de la magistrature, bref , l'ensemble de la classe dirigeante de ce pays..