lundi 7 novembre 2016

LE PETIT JEU POLITIQUE DE THEO FRANCKEN.

Il est clair que le spectacle affligeant d’un huissier obligé d’aller frapper à la porte du secrétaire d’État à l’Asile et à la Migration était parfaitement évitable. Bizarrement, ce fait est entièrement contesté par Francken lui-même et par la majorité des journalistes censés l’interroger de façon critique. Francken veut-il limiter la possibilité de demander un visa humanitaire, et cette crise (provoquée) doit-elle en être le prétexte ?

Et c’est précisément parce que le Service des Étrangers a refusé de fournir une motivation concluante que le Conseil du Contentieux des Étrangers a décidé dans un arrêt – le troisième déjà – que le Service des Étrangers devait malgré tout délivrer un visa à la famille syrienne. Francken a refusé d’obtempérer, avec les conséquences que l’on sait.
Mais pourquoi donc le Service des Étrangers refuse-t-il de coopérer ? Quels intérêts sont en jeu ? Est-ce dû à un dysfonctionnement de ce service ? Ou le véritable enjeu est-il politique ? Francken veut-il limiter la possibilité de demander un visa humanitaire, et cette crise (provoquée) doit-elle en être le prétexte ?
Ou la raison est-elle plus triviale encore ? Francken se sert-il de cette crise (provoquée) pour se mettre sous les feux des projecteurs ? Quoi qu’il en soit, il est manifeste que via les médias sociaux, Francken s’est attribué le rôle de victime et a monté autour de ce dossier une campagne quasi personnelle.

Il a même appelé ses suiveurs sur Facebook à partager une bannière #ikbenTheo, par analogie avec les nombreuses campagnes #Jesuis… Le secrétaire d’État a ensuite écrit sur sa page Facebook : « Astreinte ou non, on continue à travailler… ». Francken semble boire du petit-lait à présent qu’il est engagé dans une guéguerre avec le pouvoir judiciaire.
Lorsqu’il est question de visas humanitaires et de lutte contre le trafic des êtres humains, Francken manque de cohérence
Obtenir un visa humanitaire n’est pas la même chose qu’obtenir l’asile. Un visa humanitaire donne à celui qui l’obtient le droit temporaire de résider sur le territoire belge ; la personne concernée peut ensuite introduire une demande d’asile. Le visa humanitaire est l’une des rares façons pour les réfugiés d’arriver dans notre pays en toute sécurité et dans la légalité ; il leur permet d’éviter de s’embarquer au péril de leur vie dans les chaloupes des passeurs.
En 2015, 843 visas ont été délivrés pour des raisons humanitaires. 843 personnes ont donc pu entrer légalement en Belgique et ensuite y demander l’asile. Ce sont donc 843 personnes qui ne sont pas tombées entre les mains des passeurs, et 843 occasions de revenus manquées pour ces derniers. (Sources Daardaar).

L’intéressé pourrait-il nous expliquer, ou simplement, devons-nous comprendre qu’il est obstinément contre l’entrée d’étrangers sur le territoire, surtout, si, ces étrangers sont des demandeurs d’asile en provenance de pays en geurre et qu’il préfère que ces derniers prennent des risques inconsidérés pour enfin arriver en Europe, voire , en Belgique !.







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Je suis toujours intéressé de savoir ce que les citoyens pensent de leurs dirigeants, qu'ils s'agissent des ministres ou de la Monarchie et bien entendu de la magistrature, bref , l'ensemble de la classe dirigeante de ce pays..