mercredi 14 novembre 2007

L'HOMME QUI PARLE A L'OREILLE DES RICHES

Depuis plus de 5 mois , les « élus » du peuple œuvrent à la mise en place d’un gouvernement qui doit donner du « bien-être » aux citoyens belges !!!. Chaque jour , ils arrivent avec des « gros cubes » pour faire des « châteaux de sable » rue de La Loi, ils repartent parfois très tard et souvent après avoir fait un petit repas léger, faut bien se sustenter non ?. Les supermans de la politique belge se coupent en quatre pour venir à bout des différents que le peuple leur a donné à résoudre !!. J’apprends que les « conciliateurs » nommés par le souverain ne s’entendent pas encore vraiment, ça commence bien !!. Le pauvre Leterme qui fait des gaffes à la pelle, on ne va pas encore les énumérer, mais quel con celui-là, enfin il faut bien une marionnette, ils ont trouvé l’homme de la situation. Le résultat des élections, le MR et son leader répètent qu’ils ne veulent pas des socialistes dans un gouvernement en mettant en exergue la mauvaise gouvernance du parti et surtout bien sûr les « affaires » à Charleroi. Sur les sites internet comme RTL INFO – 7sur7 je lis les réactions des uns et des autres, certains pensent qu’il faut laisser le PS là où il est et d’autres trouvent Reynders indispensable,il pourrait même faire un bon 1er Ministre !!!! Pour ceux-là, je leur propose de lire un livre de Marco Van Hees, le titre : L’HOMME QUI PARLE A L’OREILLE DES RICHES.

Bien sûr, ce petit ouvrage est exclusivement à charge de notre Ministre des finances des 8 dernières années. Mais il rappelle utilement que son action a surtout bénéficié aux plus riches. L’inventaire des faits d’armes de Reynders est à cet égard assez édifiant. L’amnistie fiscale, qui, d’unique, est devenue permanente, est un véritable encouragement à la fraude puisqu’elle permet de blanchir l’argent noir à moindre frais. Les intérêts notionnels, un système de déduction fiscale pour les sociétés, bénéficient surtout aux sociétés fortement capitalisées et aux multinationales. Son opposition à toute forme d’imposition des gains boursiers est un encouragement aux spéculateurs financiers qui amassent ainsi des fortunes colossales en dehors de toute taxation. Mais le plus grave réside sans doute dans la désorganisation progressive de l’administration fiscale qui rend le contrôle de plus en plus inopérant. Quant à la lutte contre la grande fraude fiscale, les quelques affaires connues ont démontré le manque manifeste de volonté pour arriver à éviter la prescription. En définitive, l’action de Didier Reynders n’a fait que renforcer la profonde injustice fiscale et ce ne sont pas les quelques miettes jetées aux besogneux qui ont pu déranger le festin des nantis.

Monsieur Reynders, dire que " la sécurité est la première des libertés" est quand même plus que stupide.
A propos de "libéralisme social", mon professeur de français prenait cet exemple pour illustrer ce qu'est un oxymore. Par contre sonnent mieux les termes de "libéralisme égoïste" ou de "libéralisme destructeur". D'ailleurs voici une définition plus ou moins exacte:

Liibéralisme: vision économique à (très) court terme qui vise à faire des profits maintenant sans tenir compte des conséquences pour demain (phénomène de financiarisation de l'économie) qui considère les êtres humains comme de vulgaires marchandises, laisse de nombreux spéculateurs boursiers s'enrichir sur le travail des autres, maintient le Sud dans la misère, abreuve des actionnaires qui n'ont jamais travaillé tout en licenciant des travailleurs pour délocaliser, encourage le dumping social et fiscal, détruit la planète... Bref la liste est longue. Chers amis libéraux je respecte votre liberté d'opinion mais comment pouvez-vous encourager tout cela?
Si le ministre des Finances applique aux grands patrons une politique fiscale aussi favorable, c'est peut-être qu’il les fréquente avec ferveur. Présentation de quelques copains.

L’auteur du livre décèle une constante : cette politique favorise systématiquement les grosses fortunes, les multinationales, les grands fraudeurs. Alors que, contrairement à ce que prétend le libéral, la pression fiscale n’a pas diminué pour la majorité de la population. On ne sera donc pas trop étonné des relations qu’entretient Reynders avec un grand nombre de patrons, en particulier dans la finance (banques, assurances, holdings). En voici un petit aperçu, tiré de l’ouvrage.
La galaxie Frère
Albert Frère, qui contrôle les holdings GBL et CNP, est considéré comme l’homme le plus riche de Belgique et le plus puissant de la Bourse de Paris. Le financier carolo a construit sa fortune, au départ, en puisant allègrement dans les fonds publics accordés à la sidérurgie. À ce titre, il devrait être l’une des principales bêtes noires du ministre chargé de faire rentrer l’argent dans les caisses de l’État. Or, Reynders entretient de chaleureuses relations tant avec Albert Frère qu’avec son fils Gérald, président de la CNP.
Le 13 juin 2005, ce dernier a ainsi été reçu en grande pompe au cabinet des Finances pour y être fait Commandeur de l’Ordre de Léopold par le ministre. Lequel, deux mois plus tôt, avait remis au baron Albert Frère la plaque de grand officier de l’Ordre de Léopold. Le ministre et le milliardaire seraient-ils des proches ? Assez pour que le second invite le premier à déjeuner dans sa résidence de Marrakech, lors des vacances que le ministre a passées en famille au Maroc. Sachant qu’en matière d’énergie, le gouvernement a dû, à de multiples reprises, prendre des positions touchant aux intérêts de Total ou Suez, deux sociétés dont Albert Frère est le premier actionnaire, ces liens intimes posent question.
D’autant que Reynders entretient aussi de bonnes relations avec plusieurs responsables importants de la galaxie Frère. Comme le professeur d’économie Philippe Wilmès (UCL), qui est notamment administrateur de la CNP tout en étant administrateur délégué de la Société fédérale d’investissement. En 2004, le gouvernement a chargé cet organisme public de constituer une société anonyme qui, selon le communiqué gouvernemental, « réalisera des économies d’énergie en Belgique et, par conséquent, fera économiser de l’argent à notre pays ». En clair, on confie à l’administrateur d’un holding ayant d’importants intérêts dans le secteur de l’énergie le soin de réduire la facture énergétique de la Belgique. Dans la foulée, pourquoi ne pas demander à la multinationale Philip Morris d’élaborer un plan d’action contre le tabagisme ?
Toujours dans la galaxie Frère, le ministre est proche de deux hommes clés du groupe Suez, le vicomte Étienne Davignon et Jean-Pierre Hansen, l’un au conseil d’administration du groupe, l’autre à son comité exécutif. Les liens avec le second sont assez… fraternels pour que Reynders quitte le Parlement en pleine discussion sur son propre projet d’amnistie fiscale afin de rejoindre Hansen à l’ambassade de France, où il était honoré d’une légion d’honneur. Quant à Philippe Bodson, prédécesseur de Hanssen à la tête de Tractebel (filiale de Suez), le ministre des Finances l’a sollicité pour faire partie d’une commission planchant sur la réforme de la fiscalité. Autre proche : Didier Bellens qui, avant d’être administrateur délégué de Belgacom, occupait cette fonction au sein de RTL Group, à l’époque où Frère en était actionnaire.
Dexia, Winthertur
Le ministre entretient aussi de nombreuses relations avec des patrons de banques et assurances. Il maintient ainsi des contacts avec Axel Miller, président du comité exécutif de Dexia Banque Belgique ou avec le chevalier Claude Desseille, président du conseil d’administration de Winterthur Belgique et président de l’Union professionnelle des entreprises d’assurances.
Axa
Reynders connaît depuis longtemps le comte Jean-Pierre de Launoit, qui préside actuellement Axa. À une époque, le groupe de Launoit était le second holding du pays, après la Société générale de Belgique. Avant d’être ministre, Reynders a été administrateur de la Compagnie internationale des wagons-lits, que présidait alors le comte.
Chez Axa, le libéral est aussi en rapport avec l’administrateur Pierre Drion. Ce dernier, en plus d’être vice-président de l’Association belge des banques, est président de Spadel (où l’on retrouve le baron Dominique Collinet, 30e fortune belge, proche de Reynders), administrateur de Petercam (où l’on retrouve Pascal Minne, proche de Reynders) et administrateur d’Electrabel (un de plus dans la galaxie Frère).
Fortis
Chez les frères Lippens, Reynders ne fait pas de favoritisme. Il fréquente aussi bien le comte Maurice Lippens, président du conseil d’administration (et actionnaire) de Fortis, que le comte Léopold Lippens. Il faut dire que le bourgmestre de Knokke préside le fameux club de golf de la station balnéaire chic, alors que Reynders est lui-même président d’honneur du Golf Club Liège-Bernalmont. Par ailleurs, le ministre a eu comme premier chef de cabinet Peter Praet, qui était chef économiste chez Fortis. Reynders lui avait d’ailleurs assuré un salaire dans la ligne de celui qu’il recevait dans cette banque.
ING
Si Reynders ne devait avoir qu’un chouchou parmi les groupes bancaires, ce serait certainement ING. En effet, de 1992 à 1999, il a présidé le conseil d’administration de la banque SEFB. Après un changement de nom, des fusions et absorptions, celle-ci mène aujourd’hui ses activités sous l’enseigne Record Bank et fait partie du groupe bancaire néerlandais qui a absorbé la BBL (vendue par un certain… Albert Frère).
Le ministre y entretient de bons contacts avec Luc Vandewalle, président de la banque ING Belgique et avec Michel Tilman, président du comité de direction du groupe. Enfin, fin 2006, Reynders a trouvé un nouveau chef de cabinet (le sixième depuis 1999) en la personne de Bruno Colmant, professeur de droit fiscal à l’ICHEC et à l’ULB, qui était jusque-là administrateur délégué d’ING Belgique. Le monde est petit, non ?

Voilà tiré le portrait d'un futur Premier Ministre Belge qui fera sûrement du social pour le seul "bien--être du peuple belge" Permettez-moi d'en douter.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

un ministre des finances qui frequente des banquiers, que c'est choquant!!!

Ajoutez vos réactions, vos commentaires m'intéressent beaucoup

Je suis toujours intéressé de savoir ce que les citoyens pensent de leurs dirigeants, qu'ils s'agissent des ministres ou de la Monarchie et bien entendu de la magistrature, bref , l'ensemble de la classe dirigeante de ce pays..