Vous êtes sans emploi, on vous propose de vous
« recycler » de suivre une formation qui débute en septembre et qui
dans beaucoup de cas, cette formation se terminera en juin de l’année suivante,
si vous avez suivi avec assiduité les cours qui vous étaient donné, vous passez
alors les examens nécessaires qui permettront aux formateurs d’évaluer vos
connaissances et seulement après ceux-ci, vous obtenez alors une espèce de
diplôme , le sésame qui doit logiquement
vous ouvrir les portes du marché de
l’emploi et vous permettre la réinsertion dans le monde du travail dans le
segment qui correspond à la formation suivie., ça c’est le cursus
indispensable…
Cette formation est naturellement choisie en fonction du
passé professionnel de l’intéressé et de l’ensemble de ses connaissances dans
un domaine particulier.
Ce qui doit aussi être souligné, la personne qui entreprend
la formation en question, elle n’est plus forcément jeune et parfois dans une
tranche d’âge difficile dans la mesure, où elle doit s’occuper de sa famille,
de l’éducation, de l’instruction de ses enfants, des tâches ménagères, si de
surcroît elle est une femme, on peut aisément comprendre la pénibilité de la
formation dans certaines conditions.
Ce qui suit, est l’histoire d’une personne qui vient
d’arriver au terme d’une formation proposée par l’Onem, ses espoirs pour enfin
retrouver un emploi stable étaient immenses, sa déception est
incommensurable !!!. Je connais parfaitement son histoire, ses difficultés
tant financières que morales, ses ennuis qui n’ont cessés de mettre jusqu’à sa
santé déjà précaire en grand péril. Elle a donc pris le taureau par les cornes
en suivant les cours, en s’appliquant parfaitement tout en s’occupant d’une
adolescente ayant été la victime d’un vieux cochon (l’affaire a été jugée, il y
a peu et le pervers condamné à 18 mois de prison) , bien que mariée, c’est elle
qui dut géré l’ensemble des problèmes du ménage et cette brave femme est
aujourd’hui âgée de près de 49 ans. Fin d’une formation suivie mieux que
parfaitement, elle obtient des résultats magnifiques(première de sa classe sur
une trentaine de chômeurs comme elle, tous les espoirs sont permis, reste le
passage devant un jury en présentant son Travail de Fin d’Etudes (TFE), elle
est fébrile, fatiguée, stressée et au bout du compte, on lui signale que ce ne
sera qu’une formalité, mais qu’elle doit attendre le mois de septembre pour
représenter son TFE et qu’elle aura donc sans doute du boulot en octobre
prochain. !!!
Il faut savoir que pour en arriver là, elle a dû payer
l’ensemble de ses déplacements pour se rendre aux cours, elle a dû prester des
stages dans des hôpitaux, des homes pour personnes âgées, dans une institution
pour malades mentaux et encore et toujours sans indemnisations pour ses
déplacements et sans le moindre centime pour des centaines d’heures passées
aussi bien le soir que tôt le matin et bien entendu des dimanches et jours
fériés. Lorsque certains prétendent que les chômeurs sont tricheurs et
fainéants, ceux-là, je les exècre, cette bande de politiciens, dont certains
s’endorment sur les bancs du Parlement et qui veulent donner des leçons aux
autres de courage, de probité (je pense naturellement à l’avocat qui se fait
payer royalement pour avoir fait changer une loi aux bénéfices d’un truand).
Cette
femme attendait beaucoup de cette formation, un juste retour, une récompense
pour l’abnégation qui fut la sienne pendant toute cette période dure et
difficile et au bout du compte, rien, rien d’autre qu’une vague promesse comme
en font toutes nos « têtes de gondole » avant les élections par
exemple. L’été est enfin là et les plus chanceux, les nantis, certes, ils
n’iront pas en vacances en Tunisie…..il reste encore des endroits plus
lointains et plus sûr. Pour la femme qui a « échoué » juste au dernier
exercice, elle devra se ronger les sangs en attendant un repassage fin
septembre, lorsque je sais que des centaines d’élèves n’ont même pas eu besoin
de passer plusieurs examens par la faute d’une administration en pleine
déliquescence, en pleine décadence et que cette femme qui attendait le fameux
sésame pour se remettre au boulot, je crois fermement à l’injustice d’une
société qui elle aussi est en pleine déliquescence. Septuagénaire, je pense que
j’ai assez de recul pour me permettre certains jugements, depuis les années
60(la grande grève de l’hiver 60-61) je
n’ai jamais vu et vécu sous la férule d’un gouvernement que je juge plus
qu’autoritaire, un gouvernement pourri jusqu’à la moelle, un gouvernement
d’extrême-droite et qui plus est dirigé par une marionnette dont les ficelles
sont tirées par un fasciste qui attend
son heure pour mettre l’Etat Belgique par terre.
Voilà, j’ai déversé toute l’amertume que j’avais sur le
cœur, vidé mon sac en espérant encore que cette société va changer, laisser le
capitalisme de côté pour enfin vivre démocratiquement et solidairement, c’est
mon vœu le plus cher.
29 juin 2015
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