Ces derniers jours, un certain Dieudonné fait la
« UNE » de beaucoup d’éditoriaux par ces propos que l’on juge
déplacé, pour certains, son
antisémitisme, pour d’autres ses
provocations gestuelles et verbales. Les lectures sur l’intéressé ne manquent
pas. On interroge ses anciens amis avec qui il a partagé des sketchs, ils sont
unanimes, « Dieudo » va trop loin.
Reste que les journalistes pensent à juste titre et la
liberté d’expression dans tout ça ? Ils ont raison, les humoristes
trouvent le plus souvent « matière à rire et faire rire » avec des situations graves, des catastrophes, des
caricatures de personnalités du monde politique sans oublier les religions et
leurs plus hauts représentants.
Et pour en revenir au personnage « Dieudo » ,
j’étais un adolescent dans les années 50, c’est à dire une décennie après la fin de la seconde
guerre mondiale, dans les écoles on enseignait l’histoire des deux guerres et
bien naturellement le génocide des juifs, les camps d’extermination etc…
A Herstal, cité ouvrière très prospère, il y avait la
Fabrique Nationale (FN) les Ateliers de Constructions Electriques de Charleroi
(ACEC) et bien d’autres entreprises qui fournissaient une main d’œuvre très
importante dans la région liégeoise, tout cela pour dire que l’après-guerre
avait aussi vu refleurir des commerces très divers et parmi ceux-là, je repense
à un magasin de vêtements que nous appellerions maintenant de « seconde
main », à cette époque, les gens disaient « chez le juif », car
en effet, la boutique était tenue par un monsieur de confession juive. Ce commerçant avait une réputation bien
établie, c’était « un juif », ce qui voulait dire, un homme difficile
en affaire, il était courant d’entendre des gens, d’ailleurs très respectables,
de dire de quelqu’un pas très franc, c’est « un faux juif », à cette
époque, personne, ni dans la classe politique, ni les médias, il n’y avait que
la presse écrite, personne ne s’offusquait de ces propos quand même déplacés
envers une population qui avait affreusement souffert du nazisme, mais faut-il
préciser que la population qui retrouvait la paix, elle aussi avait souffert de
l’occupant et de ses exactions . Oserais-je dire que la façon dont on
« traitait » le juif, c’était sans doute une réputation qui l’avait
gardée d’une époque révolue, l’avant-guerre.
Aujourd’hui, plus de 60 ans après, nous réagissons
différemment et avec plus de respect envers les autres races, si je peux me permettre
cette façon de m’exprimer.
Alors, après avoir écrit ce qui précède, certains pourraient
avoir envie de croire que moi aussi, je suis un antisémite, tant pis pour
ceux-là, je persiste et signe, non seulement, je ne suis pas antisémite, je ne
suis pas raciste, je ne suis pas xénophobe et quoi encore !!. Mais je veux garder ma liberté d’expression.
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