Lors d’une récente conversation entre amis aux idées politiques fort différentes, mais qui respectent celles des autres, l’un d’entre nous déclara que « cela sent les élections à plein nez », un autre rectifia, « cela pue les élections ». C’est probablement lui qui avait raison… Les hommes et les femmes politiques jouent, ou s’apprêtent à jouer, une mauvaise pièce sous la direction de metteurs en scène ou de scénaristes plus ou moins autoritaires. Dans le style « on va vous en mettre plein la vue », Didier Reynders n’a pas eu peur de vouloir bouleverser sa compagnie en allant chercher un jeune premier ailleurs, un comédien qui n’a pas encore fait ses preuves mais qui aurait dû apporter une touche « moderniste », des idées neuves, osées, avec d’autres accents, et surtout… un accent du nord du pays qui auraient plu aux belgicains, surtout à ceux qui portent (très ) à droite. Au lieu de nous présenter « Amour toujours », Reynders et Rudy Aernoudt n’ont tenu que quelques heures en tête de l’affiche pour répéter « Je t’aime, moi non plus ». Pas assez de temps pour rallier tous les comédiens de la troupe bleue à ce genre de spectacle, moins encore pour arriver à la « générale ». La grogne avait rapidement monté chez les acteurs mais aussi chez les spectateurs , surtout ceux des petites troupes FDF et MCC qui avaient naguère rallié la grande compagnie bleue. Un entraîneur de foot aurait été limogé pour moins que cela…Un sage et vieux bleu n’a pas hésité à dire qu’il avait connu le « parti libéral » , le PLP, le PRL, on avait heureusement évité le.. »PD », précisa-t-il, enfin le MR, « LiDé » aurait été la goutte de trop, et de rappeler les noms de quelques anciens qui devaient s’agiter dans leur tombe, Jean Rey, Maurice Destenay , Milou Jeunehomme, sans oublier jean Gol … Au CDH, Madame « non » mène bien ses troupes qui voient d’anciens et de nouveaux supporters saluer le parti de l’orange qui a laissé le bleu en chemin, diable, si Tintin courait après ce fruit bizarre, même les plus anciens militants ne souhaitaient pas réenfiler leur vieux pantalon golf pour plaire à Milou-Didier. Elio Nœud Pap appelle non pas au grand soir (c’est trop vulgaire, ma chère), mais à l’entente cordiale entre les différents clans et les différentes régions, au moins jusqu’au petit matin blême du jour des élections. Ce ne sera pas facile, surtout que bon nombre de candidats du parti à la rose répètent la même chanson, mais séparément : « Bouges toi de là que je m’y mette ! ». Chez les « verts » , depuis que Didier fait des yeux écologiquement doux à certains d’entre eux , la majorité fait déjà savoir que chez eux on porte peu à droite, mais au centre ou à gauche (la vraie). On s’y attend aussi à de belles promesses, de toutes les couleurs, des promesses qui ne seront pas tenues. Comme des belles plusieurs fois cocues, les verts seront certainement plus prudents avant de dire « oui »…
Avec l’aimable autorisation de son auteur Jean Honhon (son billet d’humour et d’humeur) et c’est aussi le mien….
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