La dure réalité de l’existence....

Ce matin, je suis d’une humeur égale, pas rigolote (je ne le suis d’ailleurs pas très souvent le matin), ni franchement « chiante » non plus, un étrange sentiment, une sensation bizarre me donne cet état d’âme, je suis incapable de faire le point sur ma propre situation, c’est dire que je ne me situe pas dans l’espace, rassurez-vous, je ne suis pas un ange ou quelque chose comme ça, pas plus une extra-terrestre.

J’imagine que je ne suis pas la seule à vivre des débuts de journées pareilles, mais ça fait drôle quand même, surtout lorsque l’on ne peut expliquer l’inexplicable.

En fait, si je m’explique en couchant ces phrases sur ce papier, c’est que quelque part une nécessité s’impose à moi, l’obligation morale et physique de sortir de cet état pour vivre la journée telle que je la concevais la veille . Des mots comme sybarite me traverse l’esprit et naturellement ça colle avec mon humeur, mais aussi vénusté et là, bien que je plaise encore beaucoup, excusez ma fierté, je ne comprends plus car je suis loin d’être une grâce et moins encore une beauté. Je finis par croire que je ne suis pas encore bien éveillée et que sortie du lit trop précipitamment je n’ai pas eu le temps de m’éveiller complètement et j’en conclu bien évidemment que je rêve debout devant la glace et lorsque enfin je pose mon postérieur sur la lunette du siège que l’on appelle aussi le trône, j’entends un bruit incongru qui me rappelle à la dure réalité de l’existence, je suis enfin réveillée et prête pour affronter une journée un peu triste, car nous sommes en hiver et le temps est gris comme l’ennui, même si le réchauffement climatique ne nous a pas encore fait subir les frimas d’une saison qui n’en n’est plus une.

Et tout compte fait, j’ai compris, c’est cette saison qui me donne la flemme pour un bout de temps au lever du lit, vivement le printemps et le retour des beaux jours, c’est promis je ferai un effort pour être gaie dès le matin.